Méthode d'enseignement
Je n’ai pas de méthode particulière pour enseigner, je me conforme aux exigences des programmes scolaires tout en considérant les capacités de l’élève. Je conçois tout à fait que quelqu’un n’aime pas la physique ou les mathématiques, finalement personne n’a besoin de ça pour réussir et être heureux.
Contrairement à ce que pensent beaucoup de personnes, les mathématiques interviennent très peu dans les décisions que nous avons à prendre dans la vie courante. De manière générale, les mathématiques appliquent le principe du tiers exclu alors que nos choix sont un imbroglio d’influences d’origines différentes. Prendre une décision ressemble plus a ce que l’on appelle de la logique floue.
Je donne un exemple très simple: quel est le jour ouvrable que vous préférez, lundi ou vendredi? Bien sûr le vendredi, c’est juste avant le week-end et pourtant c’est un jour comme les autres si l’on se réfère à la classification unique de jour fermé ou ouvrable.
Si l’élève est motivé, je peux garantir que ses notes vont aller en s’améliorant dans un futur pas trop lointain, mais encore une fois, je ne fais pas de miracle.
Critique de l'enseignement actuel
L’enseignement de la physique laisse à désirer au niveau du secondaire et du gymnase.
Il est certes difficile d’enseigner la physique à des élèves qui n’ont aucun bagage mathématique. Un effort devrait être fait dans ce sens.
Si d’aventure un fonctionnaire de l’instruction publique lit ces quelques lignes, je lui signale que j’ai un programme d’enseignement dans le tiroir de droite de mon bureau (pas le gauche!). Ce programme restructurerait entièrement l’enseignement de ces deux branches en les rendant interdépendantes. L’application des maths deviendrait la physique… et il y a de quoi faire dans ce domaine.
Il ne faut jamais perdre de vue ce qu’a dit Gilles de Gennes (prix Nobel de physique en 1991), je le cite de mémoire: « chaque professeur d’université devrait faire un séjour en entreprise pour garder les pieds sur Terre ».
Il n’a peut-être pas dit ça mot pour mot, mais c’est l’idée que je garde de son discours.
Finalement je résumerai en disant qu’avant d’utiliser l’intelligence artificielle voyons ce que l’on peut déjà faire avec la naturelle.